Causes et conséquences ? Tout est question de négligence au CA !
Sans la possibilité de valider ses recrues, et en l’absence de certains tauliers, le CA a entamé le championnat avec une équipe disparate. Faire mieux avec moins. Ce fut le difficile challenge proposé au coach Lassaâd Dridi avec la réception de l’AS Réjiche récemment. « Contraint » par la Fifa, le CA de ces derniers jours a vite fait d’opérer un changement de cap dans sa stratégie sportive. Place désormais aux jeunes, en espérant que les fans adhèrent à cette option. Des fans, certes, autant connus pour leur ferveur que pour leur impatience, mais magnanimes et tolérants quand la situation l’exige. Bref, faire front commun derrière l’équipe sans pour autant exonérer le bureau directeur de ses responsabilités. Voilà ce qui anime les sentiments des Clubistes actuellement. Cela dit, des émotions à fleur de peau, comme chaque fois que le CA cale, il y en avait tellement au coup de sifflet final, que l’on se demande bien si cette « fameuse » trajectoire clubiste serait soutenable sur un cycle assez long.
Quand le bizuth piège le doyen !
Un prétendant traditionnel contraint de passer à un modèle qui reposera sur la formation, sur la post-formation, sur des profils à former, à valoriser…c’est souhaitable, mais tantôt insupportable quand cette insoutenable légèreté morphologique sur le terrain ne permet pas au CA de jouer d’égal à égal avec un promu. Ce CA-là, comme relevé récemment, manquait d’aplomb, de confiance et d’équilibre. Un CA peu enclin à se transcender, se surpasser et aller au-delà de ses limites. La saison sera forcément difficile pour Gaïth Zaalouni, Edem Taouès, Khalil Kassab, Rodrigue Kossi et Hamdi Laâbidi, même si Wissem Ben Yahia, Ahmed Khalil, Yassine Chamakhi et Bassirou Compaoré sont toujours là. Aujourd’hui, le CA ne tient pas la comparaison avec les vieux routiers de la compétition. Il doit forcément se réinventer même s’il est aussi en passe de se délester de ses joueurs aux salaires mirifiques et qui pèsent lourd dans le budget du club. En clair, le plus important est de s’épargner à terme une nouvelle crise. Et pour toucher au but, en avant-propos, en préambule de la saison même, les supporteurs, à leur tour, doivent faire preuve d’une patience relative. Mettre désormais la pression à des joueurs, qui ont, une fois de plus, développé un jeu beaucoup trop pauvre pour prétendre à la victoire, est légitime. La faute à un plan de jeu inefficace ? Certainement pas. Causes et conséquences ? Tout est question de négligence au CA !
Consternant !
Maintenant, en marge de l’entrée en lice clubiste, lorsque le résultat ne suit pas, se contenter de la manière est parfois une petite consolation. Mais, en ce moment, il n’y a ni l’un ni l’autre avec cette défense qui fait preuve de largesse, un CA coupé en deux et qui s’appuie davantage sur des individualités que sur un véritable collectif. Décousu, manquant de liant, le CA a subi régulièrement le jeu, n’étant dangereux que par séquences. Et, comme il manque cruellement de réalisme devant le but, le CA est au final tenu en échec. Et cette joie « théâtrale » après l’ouverture du score sur un auto-goal avec des joueurs qui ont laissé éclater leur bonheur, à grand renfort de bras levés, de poings serrés et d’un sourire lumineux. Soyons-en sûrs, il s’agit là d’un simple match de L1 face au néo-promu !. Aujourd’hui, s’il ne faut pas trop accabler de jeunes joueurs, dont la plupart continuent à adhérer au discours de leur entraîneur, il est difficile de voir où celui-ci veut aller, tant les solutions qu’il tente d’apporter sont infructueuses. Face à un ASR aguerri, endurant et tranchant, au fil du temps, le CA a coulé en silence et n’a jamais semblé en mesure ne serait-ce que de se rebiffer. La suite s’annonce peu reluisante, et c’est un euphémisme…